Son amour d’homme est régénéré par l’Esprit Saint (Jean Paul II)

Son amour d’homme est régénéré par l’Esprit Saint (Jean Paul II)

Joseph aime Marie, mais oui ! Il a pour Marie l'Amour d'un vrai époux, un amour encore plus beau, grâce à l'influence exceptionnelle de l'Esprit Saint :

 

 

 

« Joseph fit ce que l'Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse » ; ce qui est engendré en elle « vient de l'Esprit-Saint » (Mt 1, 20)

 

Ne faut-il pas conclure, devant ces expressions, que son amour d'homme est, lui aussi, régénéré par l'Esprit-Saint?

Ne faut-il pas penser que l'amour de Dieu, qui a été répandu dans le cœur de l'homme par le Saint-Esprit (cf. Rm 5, 5), façonne de la manière la plus parfaite tout amour humain?

Il façonne aussi - et d'une façon tout à fait singulière - l'amour sponsal des époux, et il approfondit en lui tout ce qui est humainement digne et beau, ce qui porte les signes de l'abandon exclusif de soi, de l'alliance des personnes et de la communion authentique du Mystère trinitaire.

 

« Joseph... prit chez lui son épouse mais il ne la connut pas jusqu'à ce qu'elle eut enfanté un fils. » (Mt 1, 24-25).

 

Ces paroles indiquent une autre proximité sponsale. La profondeur de cette intimité, l'intensité spirituelle de l'union et du contact entre personnes -de l'homme et de la femme -proviennent en définitive de l'Esprit, qui vivifie (cf. Jn 6, 63).

Joseph, obéissant à l'Esprit, retrouva précisément en lui la source de l'amour, de son amour sponsal d'homme, et cet amour fut plus grand que ce que « l'homme juste » pouvait attendre selon la mesure de son cœur humain.»[1]

 

« Par le sacrifice total de soi, Joseph exprime son amour généreux pour la Mère de Dieu, lui faisant le don sponsal de lui-même. Bien que décidé à se retirer pour ne pas faire obstacle au plan de Dieu qui était en train de se réaliser en elle.»[2]

 

 


 

 

[1] Jean Paul II, Redemptoris Custos, Exhortation apostolique sur la figure et la mission de saint Joseph dans la vie du Christ et de l'Eglise (15 août 1989) § 19

 

 

[2] Jean Paul II, Ibid. § 20

 

 


 

 

Jean Paul II,

 

 

Redemptoris Custos, § 19-20